Nouvelle mesures sécuritaires dans les gares et trains de la région : Un état des lieux

Alors qu’ils avaient déjà été essayées dans la gare des Arcs-Draguignan en 2016, ces nouvelles mesures de sécurité ont été remises en place en mai à Aix-en-provence, Arles, les Arcs-Draguignan et Cagnes-sur-mer. Leur programme est d’étendre à un total 47 gares du sud-est : 8 de manière permanente et 39 autres, temporaires et démontables pour motiver d’avantages de contrôles « inopinés » en gare.

Le premier portique des Arcs avait un cout évalué à environ 100.000€ par mois avant d’être démonté puis remplacé.

Pour celles et ceux qui n’auraient pas vu les dispositifs en question il s’agit d’installations similaires à la sécurité des aéroports : Il s’agit d’un portique détecteur de métal et un.e agent.e de sécurité privée effectuant un autre passage avec un détecteur portable et des palpations de fouilles, ainsi qu’un tapis roulant pour visualiser à travers sacs et objets sans nécessairement avoir à les ouvrir. Il en résulte un temps d’attente supplémentaire et de nombreuses confiscations d’objets qui sans être illégaux, sont maintenant réservés à celles et ceux qui peuvent se déplacer autrement qu’en train.

Le discours officiel, programme de campagne d’Estrosi aux élections régionales était celui d’une lutte contre « l’insécurité liée aux agressions et aux vols, mais aussi à la menace terroriste. » Alors que Christian Estrosi et le Front National se tiraillent par déclarations interposées sur la question de leur efficacité et de de leur cout total de 5 millions d’euros, il est difficile de ne pas y voir une nouvelle attaque de la part de l’idéologie sécuritaire.

Ce programme de sécurisation des gares et des trains de la région ne se limite pas ces portiques, à une lutte contre la « fraude », ou au remplacement de toutes les anciennes cartes de réduction par des puces RFID pour suivre les déplacements des abonné.e.s. Alors que les syndicats-rails de la région s’alarment de la suppression des contrôleuses et contrôleurs à bord des trains, imposée par une mesure d’austérité, c’est leur remplacement pur et simple par une police ferroviaire que propose de mettre en place ce même conseil régional estrosiste, en recrutant déjà 200 agent.e.s. Il s’agit des mêmes que l’on pouvait déjà voir opérer entre Menton-Garavan et Marseille dans la chasse au migrant.e.s, tendance que l’on retrouve au niveau national et en scellant cette coopération en octroyant aux reste des « forces de l’ordre » la gratuité des transports.

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