Ce qui a mis le feu aux poudres, c’est l’augmentation du prix du ticket de métro. Mais la poudre, c’est l’un des systèmes les plus inégalitaires du monde, où presque tout est privatisé, où 3% de la population détient plus de 25% des richesses du pays, et où la population n’en peut plus.
Depuis quelques jours, un couvre-feu est déclaré de 22h jusqu’à l’aube, il y a déjà près de 2000 arrestations, les militaires sont dans les rues avec des chars blindés, chose que l’on ne voyait plus depuis la dictature militaire, officiellement terminée en 1990. On compte déjà 13 morts en quelques jours à peine. Les militaires et carabineros ouvrent parfois le feu à balles réelles sur la foule. Le dernier en date à notre connaissance dans la ville de la Serena. Des manifestants sont arrêtés et emportés dans des coffres de voitures banalisées et les fascistes sortent dans les rues en voiture pour foncer dans le tas. Tout cela, et bien d’autres choses, sont largement documentées en vidéo.
Pendant ce temps, la presse nationale ment de façon incroyable sur ce qu’il se passe. Pour suivre les informations réelles au plus près, voici quelques sources, principalement hispanophones, mais les images parlent souvent d’elles-memes (attention, certains sont particulièrement choquantes) :
- En français, la page FB Informations suivies sur la situation au Chili
- Radio Villa Francia et notamment leur Twitter qui rassemble de nombreuses images et des témoignages.
- La coordination féministe dresse une liste de radios alternatives couvrant la grève générale de ce lundi.
- Piensa Prensa.
Liste en construction.
A Marseille, dès le mardi 22 octobre, rassemblement au Vieux Port dès 18h. Et les jours suivants aussi, avec une manif vendredi. Viens avec une casserole pour faire du bruit !
Pour suivre ce qu’il se passe à Marseille, la page Manif Chili - Marseille peut servir de point de rencontre.