Pour rappel, lors de cette manifestation nationale, le cortège marseillais avait poursuivi le parcours après la fin de la manifestation officielle pour finir par se diriger vers la gare Saint-Charles et envahir les voies de chemin de fer entre la gare et les Maronniers, créant autour de six heures de retard dans le trafic ferroviaire. Près d’une soixantaine de personnes avaient été arrêtées et un déchaînement de violence de la police s’était produit contre les manifestant-e-s à cette occasion.
Le 20 septembre, les réquisitions du procureur avaient été de deux et six mois avec sursis pour les deux premières personnes, deux mois fermes pour la troisième, ainsi que la relaxe pour refus de signalétique pour la première. Trois flics demandaient 200 euros chacun à la deuxième. La SCNF demande 38.000 euros plus 25.000 euros pour préjudice moral et atteinte à l’image de marque, soit un total de 63.000 euros.
Ce 4 octobre, le tribunal a rendu son verdict :
- Solidairement : Les 25.000 euros de "préjudice" de la SNCF ont été ramenés à 3.000 euros. Et la demande de la SNCF de recevoir 39.000 euros (48.000-9.000 de dégradations) pour l’entrave a été déboutée.
- Pour la première personne, accusée de refus de signalétique et d’obstruction des voies : relaxe de toutes les charges.
- Pour la deuxième personne, accusée de violence sans ITT sur trois agents et d’obstruction des voies : six mois avec sursis pour l’obstruction avec cinq ans de mise à l’épreuve et 600 euros d’amende à verser aux flics (200 par tête).
- Pour la troisième personne accusée uniquement d’obstruction, mais qui avait un casier : deux mois ferme, aménagé en jours-amende à 10€/jour : 600 euros.
N’oublions pas que d’autres procès sont à venir et que la solidarité ne doit pas s’arrêter là contre la répression.