Après avoir été blessée et capturée le 21 octobre 2019 durant la bataille de Serekaniye au Rojava, par la milice djihadiste pro-turcs Ahrar Al-Cham (membre de la coalition militaire de l’Armée National Syrienne ANS, soutenue par Erdogan), Çiçek Kobané a été déportée vers la Turquie pour y être directement incarcérée dans la prison de Urfa.
Cette déportation et incarcération est une violation du droit international car Çiçek est kurde de Syrie, et a été jugée en Turquie pour des "faits" parvenus en dehors des frontières turques. Elle se battait contre l’invasion et l’occupation de l’armée fasciste turque sur le territoire autonome du Rojava, pour défendre son peuple. Elle se battait pour sa terre et le processus révolutionnaire en cours dans la région.
Le rendu du procès annoncé par le tribunal islamo-conservateur de l’AKP n’est que la preuve et la continuité de la politique patriarcale, fasciste et coloniale de son président, Erdogan.
Il semble important de rappeler que systématiquement l’armée turque a recours à la violence, aux humiliations, aux mutilations et à l’enfermement des femmes, dans ce cas spécifique, kurdes. L’exemple de Barin Kobané, elle aussi combattante YPJ dont le corps a été mutilé, filmé et diffusé par les militaires turcs durant la bataille d’Afrin. Taybet Inan, 57 ans, tué par l’armée turc dans la ville de Silopi (Kurdistan du Nord), et dont le corps a été laissé sans vie pendant sept jours dans la rue, avec l’impossibilité de récupérer son corps sous menace des balles de l’armée.
Celles-ci ne sont que des exemples parmi tant d’autres, et l’objectif de la campagne "Féminicide : 100 raisons de poursuivre en justice Erdogan" est de visibiliser cette réalité, malheureusement trop récurrente. ( voir le site internet : https://100-reasons.org/ )
Solidarité féministe, antifasciste internationale pour Çiçek !