Alors que l’État nous parle de laïcité, la ville de Marseille débourse 3 millions d’euros pour payer 20 % des travaux de réfection de l’église de St Vincent-de-paul, des Réformés. Église connue pour l’engagement de ses ouailles contre le mariage pour tous.
Quand l’État nous parle de défense des femmes pour faire passer des lois racistes, la ville de Marseille débourse 150 000 euros pour l’élection de miss fRance au dôme et pour tenter de redorer son image.
Une image de pourriture et de moisi quand on pense à Air bel et ses habitats insalubres, sans eau potable, où règne la légionellose, ou alors quand on pense à Maison Blanche qui peut partir en fumée sans émouvoir ni État, ni mairie.
Quand on pense aux 3000 délogés et aux 8 victimes d’un effondrement programmé à Noailles.
Une bavure ? Non
Une bavure est hors système, c’est un dommage collatéral non envisagé.
Il ne s’agit pas de bavure, il s’agit bien d’un système où les dommages collatéraux sont pesés, mesurés, approuvés.
C’est le système d’une paupérisation voulue par l’État, une tachérisation des acquis sociaux.
L’appauvrissement et la ruine du peuple. Voila ce système.
Il s’agit pour l’élite, de créer une insécurité sociale.
Une insécurité sociale, une violence sociale, qui fait dégainer des pendaisons, des suicides de balcon, des alcoolismes chroniques.
Une violence sociale qui crée la peur.
Une peur pour tout faire gober.
Gober les marchandises car la peur (comme les émissions de télé en général) crée le besoin d’acheter.
Gober les politiques car la peur fait voter.
Gober les boulots les plus précaires car la peur fait courber l’échine, fait travailler dans les pires conditions, fait accepter de jouer au mercenaire, de taper, de faire mal, d’éborgner, d’expulser. Fait accepter l’inacceptable.
Mais des gens refusent de baisser la tête, et de devenir les laquais du roi.
Autour de la table aujourd’hui, on reçoit ces personnes dans Libre débat.