Vers l’anonymisation complète des flics dans les procédures juridiques

L’assemblée nationale vient de voter l’extension du dispositif d’anonymisation des policiers, des gendarmes et douaniers. Si le sénat confirme les amendements adoptés, le nom des flics pourrait disparaître de quasiment toutes les procédures juridiques. Inquiétant.

Marseille, 1er décembre 2018, lors de la manifestation des « gilets jaunes », Zineb Redouane, 80 ans, est blessée au visage par des éléments d’une grenade lacrymogène tirée depuis la rue. Elle décède quelques heures plus tard à l’hôpital. La machine médiatique se met en route pour affirmer que la police n’y est pour rien. Le procureur de Marseille, Xavier Tarabeux, va même jusqu’à affirmer que « le choc facial [avec la grenade lacrymogène] n’est pas la cause du décès ». La presse reprend en cœur le fait que cette femme avait « la santé fragile ».

Des flics qui ont tiré, on ne sait rien : ni pourquoi ils ont tiré, ni leurs grades, ni bien sûr leurs noms. Et il est bien possible qu’on ne sache jamais rien. D’abord parce qu’il est plus que probable que l’administration policière les couvre comme elle a commencé à le faire. Ensuite parce que le nom des flics sort rarement dans les procédures, qui garantissent souvent leur anonymat. Un anonymat qui pourrait bientôt être total.

PS :

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