Alors que le reconfinement a à peine commencé, à la Grande Synthe, où survivent les exilé.e.s dans des camps de fortune, la pression policière ne se relâche pas.
Les flics ont débarqué hier, comme à leur habitude alternant habits de combat et combinaison de protection chimique, cette fois-ci avec des couteaux pour lacérer les tentes des exilé.e.s. Plus d’une centaine de tentes ont été embarquées.
On a des fonctionnaires payés pour lacérer les tentes de famille aux abois, qui agissent en obéissant à des objectifs et missions définis par leurs supérieurs et administration.
Le sadisme et le harcèlement sont-ils des missions de service public ?
Pays de merde. https://t.co/zkRyLoLKtV
— lhistoireestanous (@lhistoireestano) October 31, 2020
200 personnes expulsées le 22 octobre à Calais, 3 le 23 octobre, quatre le 25 octobre, deux expulsions le 27, le 29 octobre, à Calais les flics menaçaient de leurs gazeuses les occupant.e.s des tentes qu’ils saisissaient.
Les expulsions, le harcèlement sont quasi quotidiens pour les personnes subissant la violence de la police des frontières, aujourd’hui à la fois confinées et expulsées.
Human Rights Observer documente chaque jour ces expulsions et produit des comptes rendus accablants pour la police et l’état. Leur rapport 2019 stipulait que "les expulsions à Calais et à Grande-Synthe représentent 85% des expulsions sur le territoire métropolitain français. Parmi ces expulsions 94% n’ont pas de bases légales connues. De plus 98% de ces expulsions n’ont fait l’objet d’aucune proposition de mise à l’abri".
En parallèle, le gouvernement, pas gêné, profite du trouble de la période pour tenter de criminaliser toute documentation des exactions de la police en préparant le vote d’une loi "relative à la sécurité globale" dont il est inutile de préciser qu’elle est absolument dangereuse...