Depuis les attentats du 13 janvier, l’état d’urgence a été décrété par le Président de la République puis prolongé par l’Assemblée Nationale pour une durée de 3 mois.
Aussi affreux soient les meurtres commis par les partisans de Daech, ne nous faisons pas avoir. La liste des abus policiers ne cesse de s’allonger. Délits de faciès, perquisitions et assignations à résidence de militants (notamment opposés à la COP21(1)), l’État cherche clairement à intimider ceux qui ne marcheraient pas dans le roman national qu’il tente d’écrire.
De son côté, Valls a dissuadé les sénateurs de demander au Conseil Constitutionnel l’examen de la loi sur l’état d’urgence car il sait qu’elle ne respecte pas la Constitution(2). Cazeneuve, quant à lui, se dit prêt à prolonger l’état d’urgence(3) tout en assumant le fait qu’il viole les Droits de l’Homme(4). Plutôt cocasse lorsque c’est ce qu’on prétend justement défendre…
Ce glissement autoritaire de notre société s’est d’ailleurs à nouveau vérifié dimanche 29 novembre, place de la République à Paris. L’État n’a pas admis qu’il puisse y avoir d’autres formes de critiques de la COP21 et du monde quelle suppose que celles, bien polies, inoffensives, qu’il avait autorisées et dont il avait dicté le déroulement aux organisateurs. Résultat : un nombre spectaculaire de gardes-à-vue, 317, qui, compte tenu de l’interdiction de manifester, se solderont possiblement par de la prison ferme(5).
Or il faut bien comprendre que COP21 et politique sécuritaire sont les deux facettes de la même pièce. La première fait partie de ces grandes messes qui veulent canaliser les aspirations environnementales pour finalement les diluer et aboutir au mensonge du capitalisme “vert”, la seconde est là pour rappeler à l’ordre ceux qui ne croiraient pas à cette fable.
Il est donc de la responsabilité de chaque personne désirant vivre libre dans un monde débarrassé de l’injonction permanente à la croissance et à la consommation de ne pas laisser passer cela.
La liberté est un combat de chaque instant. Ne la remettons pas entre les mains de l’État en échange d’une prétendue sécurité !
GMCMS-OPTE
(Groupe Modérément Convaincu par les Mouvements Sociaux, section On Peut Toujours Essayer)
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