Dans la matinée du dimanche 19 juin 2016, des éléments de la police fédérale mexicaine sont arrivés dans la localité de Nochixtlán, Oaxaca, en vue d’évacuer le blocage de l’autoroute mis en place depuis huit jours par des membres de la C.N.T.E., des étudiants, des pères et mères de famille. Avec une violence extrême, la police a attaqué les manifestants, d’abord avec des gaz lacrymogènes, des tirs de flashball, puis avec des armes à feu, AK47, durant plusieurs heures. Onze personnes ont perdu la vie dans ces affrontements, des dizaines d’autres ont été blessées par balles. Les hôpitaux, occupés par les forces de police, ont refusé de soigner les civils blessés.
Dans l’état de Oaxaca, d’autres affrontements avec la police ont eu lieu à Huitzo, Juchitan dans l’Isthme de Tehuantepec et dans la ville de Oaxaca.
Depuis 2013, le président Mexicain Enrique Peña Nieto tente d’imposer sa « réforme éducative ». Cette réforme d’inspiration néo-libérale, vise à transformer l’éducation mexicaine en centre de formation garantissant une main d’oeuvre soumise au marché mondial du travail.
Depuis de nombreuses années, notamment dans l’état de Oaxaca, la Coordination Nationale des Travailleurs de l’Education – C.N.T.E. - mène la lutte contre cette réforme.
Début juin, l’arrestation de plusieurs leaders syndicaux de Oaxaca et le licenciement de plusieurs milliers d’instituteurs en lutte ont eu pour effet de renforcer la résistance du mouvement. Les blocages d’autoroutes et de zones commerciales se sont alors multipliés. Cette situation nous ramène à la Commune de Oaxaca en 2006, mais nous rappelle également la terrible répression qui s’abattit sur le mouvement de résistance.
Dans la matinée du dimanche 19 juin 2016, des éléments de la police fédérale mexicaine sont arrivés dans la localité de Nochixtlán, Oaxaca, en vue d’évacuer le blocage de l’autoroute mis en place depuis huit jours par des membres de la C.N.T.E., des étudiants, des pères et mères de famille. Avec une violence extrême, la police a attaqué les manifestants, d’abord avec des gaz lacrymogènes, des tirs de flashball, puis avec des armes à feu, AK47, durant plusieurs heures. Onze personnes ont perdu la vie dans ces affrontements, des dizaines d’autres ont été blessées par balles. Les hôpitaux, occupés par les forces de police, ont refusé de soigner les civils blessés.
Une nouvelle fois nous dénonçons le mensonge d’Etat qui ne reconnaît pas que sa police a fait usage d’armes de guerre contre sa propre population.
Nous exigeons :
L’arrêt de la répression contre le mouvement de résistance à la réforme de l’éducation.
La présentation en vie des 7 enseignants portés disparus.
La libération de tous les enseignants emprisonnés pour avoir défendu l’éducation publique et de tous les prisonniers politiques.
L’arrêt des ventes d’armes et de toute collaboration militaro-policière entre la France et le Mexique
Nous vous rappelons que nous sommes toujours dans l’attente de la présentation en vie des 43 étudiants de l’école normale rurale d’Ayotzinapa.
Projection documentaire : "Regarder mourir : l’armée mexicaine et les 43 disparus d’Iguala"
Le week-end du 25-26 juin (à 21 mois des faits d’Iguala) le documentaire "Regarder mourir : l’armée mexicaine et les 43 disparus d’Iguala" sera projeté en avant-première dans plusieurs villes européennes. A (...)