Sommaire
Communiqués et analyses
- Emeutons nous
- Prendre part à la révolte, soutenir les émeutiers
- Derrière la mort de Nahel, l’institution policière (Contretemps)
- « Quand on parle, ils nous écoutent pas donc on se fait entendre autrement » (Bondyblog)
- Tirs policiers : le droit a du mal à passer dans la pratique (Flagrant Déni)
- Justice pour Nahel, les origines de l’insurrection en France (CrimethInc.)
- Amnistie pour les inculpé-es de la révolte populaire ! (L’envolée)
- Nahel : Sans Justice Pas de Paix, réponse au communiqué "unitaire" (Marche des solidarités)
- Quelques remarques sur la révolte actuelle et ses fossoyeurs (Coordination Anti-fasciste Inter-Universitaire)
- « Des enfants, des jeunes, ça se protège inconditionnellement » (Diaty Diallo sur bassechaine.info)
Actualité et réaction
- Les nuits insurectionnelles, tentative de bilan des deux dernières nuits de soulèvements (Contre Attaque)
- Nous sommes en guerre : les syndicats policiers revent de coup d’état (Contre Attaque)
- Les réseaux sociaux dans le collimateur, l’état d’urgence envisagé (Secours Rouge)
- Arrestations de masse pour écraser la révolte (Contre Attaque)
- Attaques fascistes dans plusieurs villes de France (Contre Attaque)
- Une répression d’une violence inédite (Contre Attaque)
Ile de fRance
- 29/06, ACAB, marche blanche et émeutes pour Nahel
- 30/06, Révoltes pour Nahel et tous les autres
- 02/07, Appel à soutien toute la semaine du 3 juillet dans les différents tribunaux d’Île de France !!
- 05/ 07, Créteil sans soleil : tout le monde se retrouve à l’ombre
- 09/ 07, Rassemblement de soutien aux enfermées
- 18/07 « Des rats ? Vous inquiétez pas, ça va bien se passer. » Bribes de comparutions immédiates
Lyon
- 29/06, Justice pour Nahel, tué par la police à Nanterre
- 29/06, La police tue. Riposter, ne pas rester isolé.es, se servir du passé.
- 30/06, Justice pour Nahel et soutien aux revoltes urbaines
- 02/07, Face à la répression : on est pas toust.e.s seul.e.s ! Appel à rassemblement de soutien pour les comparutions des interpellé.es de Lyon
Bourgogne-Franche-Comté
- 28/06, Aux Grésilles, on ne laisse pas la police tuer impunément
- 29/06, Meurtre de Nahel : nouvelle nuit de colère à Dijon et dans la région
- 30/06, « C’est pas une émeute c’est une révolte » : 3e nuit de colère dans la métropole dijonnaise
- 01/07, Meurtre de Nahel, jour 4 : la colère s’étend à Beaune et Quetigny, manifestation de soutien depuis le centre-ville}}
- 03/07, Meurtre de Nahel : deux nouvelles nuits de révolte contre les violences policières ce week-end en Côte d’Or
- 04/07, La révolte des banlieues provoque l’annulation d’un évènement de propagande pro-flics
Saint-Etienne
- 30/06, Révolte populaire dans les rues de Saint-Étienne !
- 01/07, La révolte populaire continue malgré le couvre feu partiel instauré par le maire !
- 03/07, Le capitalisme carcéral à l’oeuvre : quand l’état, la police, la justice et les prisons ne font plus qu’un
- 04/06, Récit des comparutions suites aux émeutes à Sainté
Marseille
Ailleurs
Violences physiques
Un mort à Marseille
Dans la nuit du 1er au 2 juillet : Mohamed, livreur de 27 ans, père d’un fils de deux ans et qui attendait un autre enfant, a été tué par un tir de LBD. Alors qu’il circulait à scooter ce soir là, il est retrouvé mort, avec le choc d’une balle en caoutchouc dans le thorax. Les dernières images retrouvées dans son téléphone sont une vidéo de policiers arrêtant un homme, filmées quelques minutes avant qu’il ne soit retrouvé. Un policier a donc abattu Mohammed avant de le laisser agoniser sur le bitume.
Deux personnes dans le coma
À Mont Saint-Martin, en Lorraine, le 30 juin. Aimène, agent de sécurité de 25 ans, rentrait du travail et venait de rejoindre ses amis. Alors qu’ils sont en voiture, le jeune homme reçoit un tir en pleine tête : un « bean bag », une cartouche contenant du plomb, tirée par le RAID. Il est plongé dans le coma. Les habitants de la ville racontent une nuit « terrifiante » durant laquelle le RAID « tirait à tout va », dissimulé dans les buissons. Un habitant a filmé une scène dans laquelle on voit trois voitures roulant à faible allure, puis le RAID tirer en leur direction.
À Marseille, le 1er juillet, Hedi est laissé pour mort. Il sort de son travail en hôtellerie vers 1h30 et rejoint un ami. Coincé dans une ruelle par des policiers en civil, il reçoit un tir de LBD dans la tempe avant d’être passé à tabac. Il fait une rupture d’anévrisme, puis sombre dans le coma. Miraculeusement, il se réveillera après une prise en charge en urgence absolue. « Selon les médecins, j’aurais dû être un légume » dit-il à la presse. Il garde de lourdes séquelles et devra être réopéré.
Cinq éborgnés
Virgil éborgné par LBD à Nanterre, le 29 juin. Après la marche blanche pour Nahel appelée par la mère du défunt, cet ancien militaire part s’acheter à manger. « Hé toi, casse-toi ! » lui crie un policier. Virgil relève la tête en direction des agents. « La dernière image enregistrée par mon œil gauche est celle du point lumineux du LBD avec lequel le policier me visait ». Il perd un œil sur le coup.
Le 27 juin, un autre jeune homme est éborgné à Nanterre. Une vidéo montre un très jeune garçon évacué sur un fauteuil avec une blessure saignante à l’œil, dès le premier jour de révolte suite à la mort de Nahel. Son nom n’est pas connu.
Mehdi a été éborgné par LBD à Saint-Denis. C’était le mercredi 28 juin au soir. L’impact du tir l’a gravement blessé à l’œil et à la tempe droite. Il est laissé au sol, se réfugie dans une école et appelle les secours seul.
À Angers le 3 juillet, un homme de 32 ans est éborgné par un tir de LBD dans le centre-ville, alors que la police protégeait un local d’extrême droite. Au même moment, un autre homme est gravement blessé par un autre tir de LBD qui lui fracture le visage.
Aux Ulis, en région parisienne, une femme qui rentrait du travail a reçu un tir du RAID dans sa voiture en pleine tête.
Une main arrachée
Le 30 juin à Villejuif, des morceaux de main sont retrouvés dans la rue. Un journaliste de Cnews, informé par la police, parle d’un « morceau de phalange et les restes de grenade » qui « ont été prélevés » par la police pour retrouver la victime, qui ne s’est pas manifestée.
D’autres cas nous ont été signalés, mais préfèrent rester secrets pour le moment, notamment un hématome intra-crânien par un tir de LBD. Des dizaines d’autres personnes ont subi des passages à tabac au moment de leur arrestation. Lors de nombreux procès, les personnes arrêtées arrivaient avec des hématomes et des plaies dans la salle du tribunal.
Violences judiciaires
La police a procédé à 3400 arrestations en 4 nuits.
En 2 semaines, 1278 jugements ont été prononcés, avec un taux record de 95% de condamnations. 63% ont été condamnés à de la prison ferme, avec une moyenne des peines de 8,2 mois. Il s’agit très souvent de simples vols en marge des émeutes. Par exemple des personnes qui ont été interpellées après avoir récupéré de la nourriture ou des vêtements dans des magasins.
Pour le moment, près de 600 personnes ont été incarcérées.
Et ce ne sont que les interpellations immédiates. Les enquêtes, perquisitions et arrestations a posteriori vont continuer pendant des mois.
PS : Le recensement des violences est copié de cet article : Une répression d’une violence inédite (Contre Attaque)