Rien n’est fini mais tout commence...
Les salauds de la mairie de Marseille et de la Métropole pensaient qu’avec le passage à la nouvelle année les choses allaient se calmer. Ces bourges qui font la pluie et le beau temps avec nos quartiers, qui nous louent des taudis pour mieux nous évacuer, qui refont des places à coups de millions alors que personne n’en veut, qui s’imaginent maîtres en leur demeure, qui font leur bizness sur notre dos, pensaient qu’avec les fêtes notre colère allait se tasser... Et bien non ! Les hostilités ont repris.
Hier, mercredi 8 janvier, par exemple la cérémonie "prout prout" des voeux de la mairie du 1/7 a bien été chahutée, malgré un impressionant dispositif policier. Plusieurs dizaines d’habitant.e.s de Noailles, de la Plaine et de personnes délogées ont scandés « Démission », « Réquisition des logements vides » pendant plusieurs minutes, obligeant Martine Vassal, présidente de région, prétendante à la mairie et acharnée de la gentrification à venir au seccours de Sabine Bernasconi, maire de secteur et bonne bourgeoise marseillaise.
Quoi qu’en pensent nos chères édiles, nous ne lâcheront rien, la lutte des quartiers populaires contre leur anihilation continuera en 2019. La gentrification de la Plaine ne se fera pas sans heurts. Les réquisitions de logements vides pour les quasi 2000 évacuées se succèderont. Les manifestations contre la politique de la ville se multiplieront.
Contre l’Etat et les patrons, vive la boxe populaire !
Idem, côté hexagonal. La clique au pouvoir pensait en avoir fini avec les gilets jaunes et la lutte des classes. Mais les centaines de ronds points toujours occupés, les actions directes ou de blocage quotidiennes et la journée du 5 janvier 2019 ont démenti ses vains espoirs. La classe dominante a beau serrer les rangs dans une belle union sacrée de la bourgeoisie ou gonfler les pectoraux de la répression, la colère est là, toujours là, plus noire et profonde qu’il y a deux mois encore.
Alors, avec ou sans gilets, on s’organise en assemblée de lutte ou de quartier, sur notre lieu de travail ou dans notre bahut, et on se retrouve tou.te.s dans la rue pour les faire plier, pour qu’ils nous rendent enfin les logements et l’argent qu’ils se sont accaparés sur notre dos !