Vous videz la ville pour les bourgeois, spéculateurs on vous traquera.

Le 5 février, à la tombée de la nuit, trois mois après les effondrements des immeubles rue d’Aubagne, aux 76-82 avenue de la République, deux banderoles sont accrochées sur la façade

 VOUS VIDEZ LA VILLE POUR LES BOURGEOIS.
SPECULATEURS ON VOUS TRAQUERA. »

2004 Rue de la rép 200 familles déplacées
2018 Marseille 2000 délogés
et 33000 logements vides !
OCCUPONS !

Cette action réunissait le collectif du 5 novembre, l’assemblée de la Plaine, le DAL, des gilets jaunes, Centre ville pour tous, LDH… afin de rendre visible la politique urbaine mise en place rue de la république et en général sur tout Marseille.

Ce pâté d’immeubles haussmaniens n’est qu’une façade bien ravalée pour cacher aux curieux un immense chantier suspendu depuis des années. A l’intérieur de cette carcasse, des centaines d’appartements ont été démoli et chaque entrée condamnée d’une porte anti-squat pour empêcher toute velléité d’habitation.

Ce scandale n’est que la banalité de la spéculation, et ce bâtiment est emblématique de cette stratégie choisie pour changer radicalement la population du centre ville. Avec notamment le projet Euroméd qui investit des milliards pour imposer un quartier d’affaire à Marseille. Une fois la population déplacée de son artère principale rue de la République, les immeubles salubres ont été sciemment rendu inhabitables. Pendant que dans les quartiers populaires, les bâtiments habités se dégradent jusqu’à en devenir insalubre.
A Noailles, la situation s’est tellement détériorée, que des immeubles s’en sont effondrés et des gens en sont morts. Une nouvelle aubaine pour la mairie qui peut maintenant s’empresser d’expulser sous couvert de protéger les habitants en vue de mieux les remplacer.

C’est pourquoi il est encore et toujours nécessaire de rendre visible les agissements des spéculateurs et de mener des actions directes pour les mettre à mal. A la Plaine, des assemblées s’organisent contre le projet de réaménagement, dans les quartiers, les collectifs s’unissent et de manière générale les gilets jaunes se révoltent contre les inégalités sociales.

L’époque de l’Etat providence est terminée, il ne faut plus attendre de ce dernier qu’il réponde aux demandent de la population. Il revient à chacun aujourd’hui de s’organiser de façon autonome et de reprendre la ville.

OCCUPONS !

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