Rénovation de la Plaine :
Aucune transparence sur le travail de la Soleam.
La parole des habitants, forains, commerçants et habitués du quartier continue a être ignorée.
Depuis plusieurs mois, la Soleam ne donne plus d’informations sur l’avancement du projet de rénovation de la Plaine, pourtant elle avance en catimini...
Ce jeudi 19 octobre elle va présenter le bilan de la soi-disant concertation de mars 2017 au Conseil métropolitain pour son approbation. Il s’agira d’une simple formalité.
Vous pouvez télécharger et lire ce bilan ici >>>>
L’Assemblée de la Plaine a diffusé aujourd’hui une lettre ouverte aux élus de la Métropole et à la presse, signée aussi par, le Syndicat des commerçants non sédentaires et l’ADCARP 13, association des commerçants du quartier :
- pour dénoncer les conditions dans les quelles ce projet avance :
- plus aucune information sur la concertation et sa prise en compte
- aucune présentation des détails de ce projet
- absence d’étude d’impact du projet sur le quartier
- un permis d’aménager refusé par les services d’urbanisme de la Ville
- une déclaration préalable concernant la coupe des arbres serait aujourd’hui à l’étude
- pour exiger :
- la suspension du projet de la Soleam
- la réalisation d’une véritable étude d’impact
- la réouverture de la concertation avec sa prise en compte effective
Pour ces raisons, on appelle aussi tous à un rassemblement lors de la tenue du Conseil métropolitain
ce jeudi 19 octobre à 8h30 à l’entrée du parc du Palais du Pharo
Le projet arrêté par la Soleam à l’issue de la concertation continue de soulever des questions qui doivent être débattues dans l’intérêt de l’ensemble du quartier et du centre-ville.
Lettre ouverte aux élus de la Métropole
Jeudi 19 octobre le bilan de la concertation sur le projet de requalification de la place Jean Jaurès sera présenté au Conseil métropolitain pour son approbation.
Depuis la première phase de concertation, en novembre 2015, la Soleam promet aux habitants, forains et commerçants de les associer au projet de réaménagement de la place Jean-Jaurès, mais leur parole n’est toujours pas entendue.
Gérard Chenoz, Président de la Soléam, mais aussi président de la Soléam, mais également adjoint au maire de Marseille pour les Grands projets d'attractivité et vice-président du Conseil de territoire Marseille-Provence, préfère se cacher derrière la « majorité silencieuse » plutôt qu’écouter les avis exprimés par les habitants dans le cadre légal qui leur a été proposé.La loi Alur impose une concertation « selon des moyens adaptés au regard de l’importance et des caractéristiques du projet ». De plus, la « concertation annoncée doit être effectivement mise en œuvre ».
Même dans le cas d’une concertation préalable facultative, sa mise en œuvre doit répondre au cadre défini par l’article L 131-1 du Code des relations entre public et administration pour en affirmer la régularité.
La Soleam n’a pas fait de publicité à la concertation objet de ce bilan (un simple entrefilet dans les deux journaux locaux), ni a mis à disposition du public des informations claires et suffisantes pour permettre aux participants de donner un avis pertinent (5 panneaux d’exposition, un dossier de presse, aucun mémoire technique). Malgré tout, nombre de particuliers et des associations se sont mobilisés personnes et associations se sont mobilisées et renseignées pour s’y exprimer.La Soleam n’a pas encore rendu public le bilan de cette concertation, mais elle va quand même vous le présenter au prochain Conseil de la Métropole le 19 octobre pour son approbation.
La Soleam se sentirait alors légitimée pour avancer dans son projet sans en rendre compte ni à la population, ni aux élus.À plusieurs reprises, habitants, forains, associations et certains élus ont interpellé la Soleam, jusqu’à saisir la CADA, pour avoir davantage d’informations sur le projet. La Soleam n’a jamais répondu favorablement.
Le projet n’a jamais été présenté correctement dans les détails, c’est sur le site de la DREAL qu’on le découvre.
On y trouve quelques petites améliorations qui semblent découler de cette concertation et de la mobilisation constante des forains, habitants et commerçants :
"trois points d’eau à boire", quand initialement il n’y en avait aucun ; la création d’une "zone 30" ; les prémices d’une réflexion sur les transports en commun ; des arceaux pour les vélos ; le maintien du marché pendant les travaux (mais sans préciser dans quelles conditions)...Mais les grandes orientations du projet, (dont les critiques exprimées lors de la concertation sont rapportées noir sur blanc dans le bilan) n’ont pas été rediscutées :
- les suites de la concertation et la transparence du processus
- l’avenir du marché : réorganisation et diminution de sa surface, diminution du nombre des forains, son fonctionnement pendant le chantier
- la transformation de la circulation, avec une route qui couperait la place en deux et qui la transformerait en deux "ramblas" ; avec pour effet de complexifier la circulation aussi dans les rues adjacentes et d’effacer la possibilité d’un grand espace sans usages prédéfinis fortement souhaité par le quartier
- la suppression de plus de 300 places de parking dans un quartier déjà congestionné, sans alternatives concrètes (la possibilité de stationnement nocturne sur la place a été ignorée)
- l’absence d’aménagements pour les jeunes
- l’impact sur l’inflation immobilière
- l’abattage de 92 arbres et l’altération de la trame végétale historique, en contradiction avec les préconisations de l’AVAP.
Selon la DREAL ce projet peut se passer d’une étude d’impact. Pourtant, ses conséquences sur le quartier, sa vie et son économie vont être lourdes.
L’association la Plaine sans frontière a déjà déposé un recours contre cette décision de la DREAL et d’autres recours se préparent.
Par ailleurs, un premier permis d’aménager déposé par la Soleam le 12 juin 2017 a déjà été rejeté par les Services de l’urbanisme de la Ville et une déclaration préalable concernant la coupe des arbres serait aujourd’hui à l’étude.Comment, dans ces conditions, le Conseil de la Métropole peut-il approuver sans débat le bilan de cette concertation au rabais ?
Ce projet pose de nombreuses questions qui se doivent d’être débattues dans l’intérêt de l’ensemble du quartier et du centre-ville.C’est pour ces raisons que nous demandons dans l’ordre :
- la suspension du projet de la Soleam
- la réalisation d’une véritable étude d’impact
- la réouverture de la concertation avec sa prise en compte effective
Signé par l’Assemblée de la Plaine,
le Syndicat des commerçants non sédentaires
l’ADCARP 13, association des commerçants du quartier